De moi à vous #11

« Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. »
Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.

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> un personnage, Delphine, l’autrice, plus, moins, en intégralité, nous ne le saurons jamais vacillant tout du long entre vrai & potentielle invention
> j’ai envie de me laisser penser que c’est D’après une histoire vraie véritable tant je l’ai trouvée extraordinaire
> on est sur l’après Rien ne s’oppose à la nuit, un titre où l’auteure a mis à nu sa maman & ses problèmes, une véritable immersion dans notre monde avec des codes connus afin de nous faciliter la tache je suppose d’y croire à son histoire ^^
> dans le même esprit, sont citées bien des œuvres ancrées dans notre époque (avec spoils pour certaines)
> une femme L va totalement bouleverser notre héroïne, une fois rencontrée, les liens qui les unissent ne vont cesser de grandir mais pour autant ne jamais percer le mystère qu’est L, femme soignée, avec de la culture sans nom défini pour le lecteur autrement que par cette lettre qui colle idéalement à cette impression d’insaisissable
> Delphine a tellement de traits qui me correspondent, de réflexions qui me parlent totalement, une proximité bluffante qui m’a rendue comblée par ce récit, ces questionnements sur la personne, la vie, les autres
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Le lien vers le formulaire pour le gagner en édition France Loisirs
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De l’autrice se trouve déjà dans les lus :
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Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies. 
Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde. A la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle. 
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence. No, privée d’amour, rebelle, sauvage. 
No dont l’errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu’elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu’il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous.

CHRONIQUE 
– Un magnifique roman d’apprentissage
– Lou est une jeune adolescente surdouée très touchante, elle a des réflexions sur notre monde très pertinentes.
Elle est également pleine d’innocence et de naïveté, elle veut croire que si on le souhaite, on peut aider les gens, les changer, améliorer un peu la société dans laquelle on vit.
– Les descriptions du monde de la rue sonnent justes, sans fioriture, sans désir d’embellir les choses.
– Un milieu familial dur à gérer et un pacte d’amitié prenant.
– Le thème de la solitude est abordé sous de nombreuses formes.
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« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

CHRONIQUE
Le plus beau sujet au monde est celui-ci à mes yeux, notre mère représente tellement dans une vie, tout passe par elle : notre éducation, nos souvenirs, notre devenir.
C’est également le plus difficile à aborder, car prendre de la distance n’est pas envisageable, on est obligé de vivre au fil des mots les sensations, les émotions de cette personne qui nous a offert le plus merveilleux des cadeaux : la vie.
Or ici, Lucile a plutôt vécu une malédiction, on découvre les souffrances d’une femme tourmentée et en même temps les difficultés rencontrées par Delphine de Vigan lors de l’écriture de ce livre.
C’est bouleversant de vérité et empli d’amour.
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Et sur ma liste de volontés de lectures futures :

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Laure a 19 ans, elle est anorexique… Jours après jours, elle raconte, analyse, décrit… Trois mois d’examen de soi, d’une vie comme dans un aquarium, un livre sincère, sans rancune, sans apitoiement, juste la précision des mots et la vivacité de l’analyse. On découvre un paysage mental, captivé par ce premier roman.
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Dans la même veine Livraddict me met :

 

La perle et la coquille > une femme qui découvre un temps une liberté…

Si la lune éclaire nos pas > la fuite vers une promesse de vie meilleure, actualité à fond.
Que ce soit l’un ou l’autre l’autrice attaque des sujets épineux et humains qui interpellent

Journal d’un vampire en pyjama > le fait que ce soit une autobiographie me rend curieuse, j’aime tout ce que la vie peut offrir, démontrer, …

Tu comprendras quand tu seras plus grande > je suis en audio dans Le premier jour du reste de ta vie donc un à la fois ne nous enflammons pas 😀

Maia > famille, secrets on est bon!

Mon plus beau rêve > que ce soit le titre, le ton du résumé ou la couverture il y a de la beauté que l’on a envie de goûter

– à suivre –

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